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Affiche pour la conférence « L'enfant invisible : violences sexuelles et handicap ». Présentation des intervenants, date, heure et lieu.
par Les enfants de Tamar 11 septembre 2025
Sensibiliser, repérer, agir : une responsabilité collective. Ce colloque met en lumière la réalité trop méconnue des enfants en situation de handicap, souvent absents des statistiques sur les violences sexuelles. Ces enfants ont entre 3 et 5 fois plus de risques d’être victimes, et leur parole reste trop souvent inaudible. Cette journée vise à briser le silence autour de ce sujet majeur de santé publique, en réunissant des intervenantes reconnues : Muriel Salmona , psychiatre spécialiste du psychotraumatisme Marie Rabatel , militante pour les droits des femmes autistes Amandine Turcq, experte en protection de l’enfance Béatrice Idiard-Chamois , sage-femme et référente handicap Sophie Lens, sexologue et coordinatrice du Centre Intim Agir Normandie Elles partageront analyses et témoignages pour mieux comprendre et agir collectivement. 🛎️ Sur place : un espace bar-snacking, une librairie spécialisée et des stands d’information. Pour réserver votre place : CLIQUER ICI
Bannière : « Prévenir les violences sexuelles dans le sport. Tous concernés. » Texte sur fond bleu sarcelle clair.
par Les enfants de Tamar 10 septembre 2025
Malgré un engagement fort de notre part, aucune formation ni action de sensibilisation n’a pu être mise en œuvre cette année auprès des associations sportives du territoire de la SNA. Nous avons pourtant multiplié les démarches : rencontres directes avec les clubs, relances par mailing, présentation publique de notre programme lors des Assises des associations en présence du maire, et entretiens avec la municipalité pour envisager un partenariat. Ces initiatives, soutenues par une subvention conséquente de l’Agence nationale du Sport, n’ont malheureusement pas trouvé d’écho, et aucune association ne nous a sollicités, malgré la gratuité de notre programme. Ce désintérêt est d’autant plus préoccupant que 11 % des violences sexuelles surviennent dans le milieu sportif. Ce manque d’adhésion des associations du territoire reste préoccupant. Il y a deux ans déjà, lors de la présentation de notre programme au Comité olympique départemental, il avait été constaté que seuls deux clubs vernonnais avaient signé le manifeste de lutte contre les violences. Un cadre légal en évolution, mais encore insuffisant. Le 11 juin 2025, le décret d’application de la loi visant à renforcer la protection des mineurs et l’honorabilité dans le sport a été publié. Certaines mesures ont été prises : contrôle annuel obligatoire pour les éducateurs professionnels, élargissement du contrôle d’honorabilité aux bénévoles, dirigeants et arbitres (depuis 2022). Mais ces contrôles restent largement insuffisants : Seulement 25 % des éducateurs font l’objet d’un contrôle a posteriori. Le bulletin B2, actuellement exigé, peut voir certaines condamnations effacées sur simple demande, six mois après leur prononcé. La proposition de loi portée par Sébastien Pla vise à renforcer ces mécanismes : Alignement du contrôle d’honorabilité sur celui des secteurs social et médico-social. Remplacement du casier judiciaire B2 par une vérification via le FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes). Obligation de signalement des situations suspectes par les clubs et fédérations. Sanctions en cas de non-signalement par les dirigeants. Qu’en est-il aujourd’hui ? À l’heure où les dispositifs législatifs se renforcent, l’engagement du tissu associatif local demeure trop timide : seuls trois clubs et la direction des sports de la ville sont signataires du manifeste de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Mais au-delà de cette signature symbolique, qu’est-il réellement mis en œuvre pour que les encadrants soient formés, que les jeunes bénéficient d’un espace de parole et que les parents soient sensibilisés ? Nous le déplorons et appelons à une prise de conscience collective : la prévention ne peut être efficace sans une mobilisation concrète et active sur le terrain.  Nous espérons pouvoir fédérer autour de cette problématique lors de notre événement « Bouge-Toi », qui se tiendra le 16 novembre prochain. À cette occasion, une marche et une course solidaires seront organisées pour sensibiliser à la Journée mondiale de la protection des enfants contre l’exploitation et les violences sexuelles.
Fille aux cheveux roux, les mains sur le visage, apparaît triste, sur fond de feuillage sombre.
par Les enfants de Tamar 10 septembre 2025
Le 18 juin 2025, le Sénat a adopté, à 323 voix pour, la proposition de loi visant à modifier la définition pénale du viol et des agressions sexuelles portée par les députées Véronique Riotton et Marie-Charlotte Garin. Les parlementaires ont entendu élargir la définition du viol et des agressions sexuellesen réécrivant les articles 222-22 et 222-23 du code pénal, et en introduisant expressément la notion de consentement : « Constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise tout acte sexuel non consenti commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur ou, dans les cas prévus par la loi, commise sur un mineur par un majeur. Au sens de la présente section, le consentement est libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable. Il est apprécié au regard des circonstances environnantes. Il ne peut être déduit du seul silence ou de la seule absence de réaction de la victime. Il n’y a pas de consentement si l’acte à caractère sexuel est commis avec violence, contrainte, menace ou surprise, quelle que soit leur nature (…) ». Le viol est, par ailleurs, étendu aux actes bucco-anaux, qui relevaient auparavant des agressions sexuelles. Comme le précisait le Conseil d’Etat dans son avis du 11 mars 2025 : «En consacrant dans la loi la notion centrale d’absence de consentement, la proposition de loi exprime clairement, tant dans la dimension préventive que répressive de la loi pénale, que les agressions sexuelles portent une atteinte au principe fondamental que constitue la liberté personnelle et sexuelle de chacun, qui doit être protégée, ainsi qu’au droit au respect de son intégrité physique et psychique par autrui. Cette reconnaissance explicite par la loi contribue à l’ancrage et à la pleine visibilité de cette exigence de consentement».  Cette proposition tend à faire évoluer la législation vers une culture du consentement, en écho aux actualités récentes (« Me too », procès Mazan, etc.) lesquelles avaient contribué à relancer les débats à ce sujet. Autreur – Sandy Fichaux – Juriste
Femme en chemise rayée, vue de dos, ouvrant des rideaux rouges.
par Les enfants de Tamar 1 septembre 2025
Pédocriminalité Violences sexuelles sur les bébés et très jeunes enfants : «C’est si épouvantable qu’on peut occulter ce qu’ils vivent» Chaque année en France, des tout-petits subissent des agressions sans que celles-ci ne soient repérées ou signalées. Plusieurs mères racontent leur combat pour que ce «déni sociétal» n’en soit plus un. Violences sexuelles En France, 160 000 enfants sont victimes chaque année de violences sexuelles. (Mathilde Mazars/Libération) par Garance Fragne publié le 9 septembre 2025 à 15h49 Télécharger le dossier ici
Grande salle de réunion : Parlement européen, beaucoup de personnes assises, certaines lèvent la main.
par Les enfants de Tamar 9 août 2025
Le 17 juin 2025, le Parlement européen a adopté sa position sur la proposition de directive visant à aider les Etats de l’Union européenne à lutter plus efficacement contre les abus sexuels sur les enfants. En 2022, la Commission européenne avait estimé que la directive 2011/93/UErelative à la lutte contre les abus sexuels et l’exploitation sexuelle des enfants et la pédopornographie devait faire l’objet d’une évaluation afin de déterminer si ce texte était toujours adapté aux différents changements sociétaux et technologiques. A l’issue de cette évaluation, elle soumettait une proposition de révision le 6 février 2024 afin d’intégrer les défis récents liés aux nouvelles technologies. La directive introduit plusieurs évolutions notables : Une mise à jour des définitions harmonisées des infractions liées aux abus sexuels et à leur exploitation au niveau européen. Cela inclut l’adaptation aux nouvelles technologies, comme les contenus falsifiés réalistes simulant des abus sexuels sur enfants via la technologie d’hypertrucage (deepfake). Des peines plus sévères pour plusieurs infractions liées aux abus sexuels sur les enfants, notamment en cas d’activités sexuelles impliquant un mineur ayant dépassé l’âge du consentement sexuel mais n’ayant pas consenti, au recrutement d’enfants à des fins de prostitution, à la possession ou la diffusion de contenus relatifs à des abus sexuels sur enfants, ou encore à la rétribution en échange de tels actes. La suppression des délais de prescription pour les infractions visées par la directive afin de permettre aux victimes de disposer d’un temps de réparation illimité. Une nouvelle définition du consentement spécifique aux enfants ayant atteint l’âge du consentement sexuel. Un accompagnement gratuit des victimes, incluant les examens médicaux et médico-légaux, un appui à la constitution de preuves, des soins adaptés et un accès aux services de santé sexuelle et reproductive. Les députés souhaitent notamment que cet accompagnement s’inspire du modèle Barnahus (Maison des enfants). Ce modèle, introduit en Islande en 1998, coordonne les enquêtes criminelles et les enquêtes sur la protection de l’enfance menées en parallèle, rassemble tous les services compétents sous un même toit, et contribue ainsi à éviter la revictimisation de l’enfant. La position du Parlement n’est toutefois qu’une étape. Avant son adoption définitive, la directive révisée doit encore être approuvée par le Conseil de l’Union européenne. Ces discussions constituent, en tout état de cause, un tournant décisif pour les Etats de l’Union européenne. En France, le Sénat a adopté en première lecture, le 3 avril dernier, la proposition de loi du 3 décembre 2024 visant à renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, en allongeant à trente ans contre vingt ans aujourd’hui, la durée de la prescription en matière civile en cas d’actes de torture, de barbarie ou de violences sexuelles commises sur un enfant, afin de l’aligner sur la prescription pénale. Auteur – Sandy Fichaux – Juriste
par Les enfants de Tamar 15 janvier 2025
Si la demande de changement de nom ne tend pas à prendre celui du père ou de la mère, il doit être justifié par un intérêt légitime (article 61 du code civil). Des motifs d’ordre affectif peuvent exceptionnellement justifier un changement de nom. Pour que sa demande puisse être accueillie, il faudrait que le demandeur puisse à tout le moins se prévaloir d’une décision de justice condamnant pénalement l’un de ses parents ou du moins une décision judiciaire qui établit avec certitude l’existence d’un comportement grave (par exemple violent), du parent vis-à-vis de l’enfant. Certaines décisions mentionnent un « manquement suffisamment grave » d’un parent vis-à-vis de son enfant. La jurisprudence a pu également exiger des certificats médicaux établissant des circonstances exceptionnelles liées au traumatisme psychologique subi par l’enfant. Toutefois, ces cas demeurent rares. Dans ce cas de figure, le changement de nom se fait par décret. La demande doit être publiée au JORF puis adressée au ministre de la justice : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1656 Les tiers peuvent s’y opposer à compter de la publication de la demande préalable au JORF (en adressant un courrier au Garde des Sceaux) ou après la publication du décret, dans le délai de 2 mois, en adressant leur contestation au Conseil d’Etat. Si le changement de nom est refusé, cette décision peut faire l’objet d’un recours devant le tribunal administratif. Les enfants du demandeur, âgés de moins de 13 ans, bénéficient de plein droit du changement de nom. Quant aux enfants de plus de 13 ans, ils doivent donner leur consentement personnel, exprimé lors de la requête de leur ascendant, afin que le changement de nom leur soit étendu. Les décisions de changement de nom sont mentionnées en marge des actes de l’état civil de l’intéressé et, le cas échéant, de ceux de son conjoint, de son partenaire lié par un pacte civil de solidarité et de ses enfants. La procédure de changement de nom par décret n’a pas d’effet sur la filiation.
par Les enfants de Tamar 22 décembre 2024
Vendredi 29 novembre 2024, l’association Les Enfants de Tamar a réuni son Assemblée Générale annuelle . Ce moment clé a permis de revenir sur les actions marquantes de l’année écoulée et de dévoiler des projets ambitieux pour 2025. Une année riche en initiatives et en avancées. Des actions fortes et une sensibilisation élargie En 2024, l’association a su s’imposer comme un acteur incontournable de la lutte contre les violences sexuelles faites aux enfants. Le colloque annuel a marqué les esprits par la qualité de ses intervenants, une organisation sans faille et une participation enthousiaste. Soutenu par des partenaires tels que Led Video Solution, cet événement a été un franc succès, renforçant la réflexion autour de l’accès payant pour élargir sa portée. Les formations thématiques, couvrant des sujets comme le transgénérationnel ou l’accompagnement des enfants victimes, ont attiré de plus en plus de participants. Parallèlement, les actions de sensibilisation dans les écoles et auprès des professionnels de santé ont touché un large public, renforçant ainsi la visibilité et l’impact de l’association. Des outils innovants tels que le « Violomètre », distribué à 3 000 exemplaires, et une application numérique, désormais téléchargeable sur leur site, illustrent cette volonté de modernisation. Un soutien accru pour les victimes et leurs proches Au cœur des priorités de l’association, l’accompagnement des victimes a connu une croissance remarquable en 2024. Le nombre d’appels sur la ligne d’écoute a triplé, atteignant 59 cette année, tandis qu’une trentaine de rencontres ont été organisées. Les groupes de parole pour victimes et aidants, comptant respectivement 8 et 10 participants réguliers, offrent un espace de soutien précieux. L’enrichissement d’un annuaire de professionnels spécialisés et la structuration d’un accompagnement juridique solide témoignent également de cet engagement. Sur le plan législatif, l’association milite activement pour des réformes, notamment l’instauration de l’ordonnance de sûreté, actuellement à l’étude. Des partenariats renforcés et une reconnaissance accrue L’année 2024 a été marquée par l’intensification des collaborations à l’échelle locale, nationale et européenne. L’association travaille main dans la main avec des collectivités, des entreprises et des organismes comme le Conseil européen ou le Réseau VIF pour étendre ses actions. Sur le plan médiatique, la visibilité de l’association a bondi, notamment grâce à une présence active sur les réseaux sociaux et une chaîne YouTube qui dépasse désormais les 2 400 abonnés. Une vidéo phare a même franchi le cap des 56 000 vues, témoignant de l’intérêt grandissant pour leurs contenus. Deux nouvelles membres au conseil d’administration Lors du conseil d’administration annuel, l’association a accueilli deux nouvelles figures clés dans son équipe dirigeante. Stéphanie Apostoly a été élue trésorière, apportant son expertise en gestion financière, tandis qu’ Anne-Flore De Guyenro rejoint le conseil en tant que membre active. Ces nominations renforcent la gouvernance de l’association et ouvrent la voie à de nouvelles perspectives. Perspectives 2025 : Une ambition renouvelée L’année à venir s’annonce prometteuse avec l’enrichissement des formations, le développement d’outils pédagogiques et une intensification des interventions scolaires. Le projet phare reste toutefois la « Maison de Tamar », un lieu dédié pour centraliser les actions de l’association et accueillir les bénéficiaires dans un cadre sécurisant. Des finances solides pour soutenir la mission Avec 98 adhérents, soit une hausse de 33 % par rapport à 2023, et des subventions majeures du département de l’Eure, de l’ARS et de l’Agence Nationale du Sport, l’association peut continuer à développer ses actions de sensibilisations et de formations sur son territoire.  Les Enfants de Tamar concluent 2024 avec une détermination sans faille, prêts à relever de nouveaux défis pour protéger les enfants et soutenir les victimes.
par Les enfants de Tamar 14 novembre 2024
Colloque 2024 : « Les auteurs mineurs de violences sexuelles : Comment décrypter les racines pour mieux protéger « Le 2024, l’association Les Enfants de Tamar a organisé un colloque majeur qui a réuni plus de 100 professionnels du secteur éducatif, médical, et social, pour une journée de partage et de réflexion sur un sujet sensible et crucial : les auteurs mineurs de violences sexuelles. Ce colloque avait pour objectif de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents des violences sexuelles commises par des mineurs et d’explorer des solutions de prévention et de prise en charge. Des experts reconnus ont pris la parole pour éclairer les participants sur les différentes facettes de ce phénomène complexe et trop souvent tabou. Des Intervenants Experts Parmi les intervenants de cette journée, quatre personnalités de premier plan se sont distinguées par la qualité de leurs interventions : Eric Beauregard , criminologue, a abordé les processus psychologiques chez les jeunes auteurs de violences sexuelles. Il a proposé des pistes thérapeutiques pour les aider à comprendre et à changer leur comportement. Bruno Clavier , psychologue, psychanalyste, a mis l’accent sur les facteurs sociaux et familiaux qui peuvent engendrer de tels comportements. Sa présentation a permis de relier théorie et pratique, en mettant en lumière des exemples concrets d’accompagnement. Emilie Dubois Ardyns , psychologue clinicienne, a apporté une vision clinique essentielle, en soulignant l’importance de la prévention et de l’accompagnement thérapeutique dans le cadre scolaire et familial. L’ USSA (Unité de Soins Spécifiques des Adolescents), représentée par une équipe pluridisciplinaire, a fait un point sur le profil des auteurs mineurs, tout en insistant sur l’importance d’un suivi personnalisé et pluridisciplinaire. Une Journée Riche en Échanges et Réflexions Les retours des participants ont été extrêmement positifs, particulièrement concernant la diversité des interventions et leur grande qualité. Plus de 53% des participants ont découvert cet événement par le biais des actions de sensibilisation de Les Enfants de Tamar, et nombreux ont salué la pertinence des échanges, tant sur le plan théorique que pratique. La qualité des interventions a été unanimement reconnue, en particulier celles de Bruno Clavier et d’Éric Beauregard, qui ont su apporter des éclairages à la fois scientifiques et cliniques. Les participants ont apprécié la diversité des perspectives, de la recherche à la pratique, avec des exemples concrets et des mises en situation. Un Impact Positif sur les Professionnels Le colloque a permis aux professionnels présents de mieux comprendre les dynamiques des jeunes auteurs de violences sexuelles et de repartir avec des outils pratiques pour intervenir efficacement. Les participants ont exprimé leur satisfaction quant à la richesse des contenus et à la possibilité d’approfondir leurs connaissances grâce à des témoignages et des analyses de terrain. Certains ont suggéré que l’événement aurait mérité plus de temps, notamment pour approfondir davantage les études de cas et les retours d’expériences. Cependant, la qualité des interventions a permis de traiter des enjeux complexes en un temps limité. Un Appel à l’Action Cette journée a été un véritable succès, marquée par des échanges riches et constructifs, et a permis de renforcer la prise de conscience sur la nécessité d’agir contre les violences sexuelles, y compris celles commises par des mineurs. Les Enfants de Tamar continuera son travail de sensibilisation et de formation auprès des professionnels de l’éducation et de la santé, pour offrir une réponse globale et adaptée à cette problématique majeure. L’association remercie les intervenants, les participants et tous ceux qui ont permis de faire de cet événement un moment unique d’apprentissage et de réflexion. Ensemble, il est possible de mieux comprendre les racines des violences sexuelles et de mettre en place des solutions concrètes pour protéger les jeunes générations.
par Les enfants de Tamar 5 juin 2024
Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les crimes à l’encontre des enfants, le 4 juin, le lycée professionnel Georges Dumézil a choisi d’aborder un sujet souvent tabou mais essentiel : les violences sexuelles et le consentement. Les élèves de Terminale ont assisté à la projection du film Le Consentement, une adaptation poignante de l’histoire de Vanessa Springora, victime d’emprise et d’abus par un écrivain renommé. Ce film, situé dans le Paris des années 1980, raconte la descente aux enfers d’une adolescente de 13 ans, manipulée par un homme puissant et adulé. À travers cette projection, les élèves ont été confrontés à une réalité qui touche malheureusement de nombreux jeunes aujourd’hui, mettant en lumière l’importance cruciale du consentement et les dangers de l’emprise. Pour accompagner cette initiative, l’association Les Enfants de Tamar a été invitée à animer des échanges avec les élèves. Claire-Aurélie Veraquin, présidente de l’association a mené des discussions riches et interactives. Les débats ont permis de définir le cadre légal du consentement, d’explorer les notions d’intimité et de respect, et de sensibiliser les élèves à l’importance de poser des limites claires dans leurs relations. Cette action a également été l’occasion d’identifier certaines situations problématiques parmi les élèves. Grâce à l’écoute bienveillante des intervenants, des jeunes en difficulté ont pu être orientés vers les démarches nécessaires pour leur protection.  En osant parler de ces sujets sensibles, le lycée Georges Dumézil affirme son engagement dans la prévention des violences sexuelles et la protection de ses élèves, leur offrant un espace de dialogue et d’écoute essentiel pour leur bien-être et leur sécurité.
par Les enfants de Tamar 24 février 2024
L’association a décidé de se constituer partie civile dans deux affaires d’inceste. D’une part, pour apporter un soutien aux victimes, notamment Daphnée et Charlotte, qui sont membres de l’association. D’autre part, cette démarche vise à mettre en lumière publiquement le rôle crucial de la cellule familiale dans ces affaires, ainsi que l’absence de signalement de la part des différentes institutions entourant les enfants lorsque cela est nécessaire. Dans l’affaire de R. Portier, malgré les déclarations des enfants, le silence a prévalu, comme c’est malheureusement souvent le cas dans de telles affaires d’inceste. Il est impératif que cela cesse, même au prix d’engager des poursuites et de condamner les membres de la famille pour non-dénonciation de crime. Dans l’autre affaire, l’association souligne l’importance cruciale des signalements tant de la part de l’éducation nationale que de l’Aide Sociale à l’Enfance. L’association met en évidence que dans chaque étape de la prise en charge de ces 11 enfants, les signaux d’alarme étaient présents et s’interroge sur tous les témoins restés silencieux. L’oncle récidiviste a été condamné à 12 ans de prison ferme, le père incestueux à 20 ans, et la mère a été condamnée à 4 ans de prison, avec aménagement de peine, pour non-dénonciation de crime à l’encontre de tous ses enfants mineurs. Je souligne les progrès réalisés au sein de notre société, tout en insistant sur le fait qu’il reste encore beaucoup à faire. Il est primordial de prêter une attention particulière aux paroles des enfants, de ne pas minimiser les faits et de ne pas les étouffer sous silence. Autrement, cela revient à laisser libre cours à l’agresseur pour perpétrer de nouveaux actes et faire d’autres victimes. Il est essentiel que tous les professionnels soient formés pour repérer les signes de traumatisme psychique et qu’ils soient capables de prendre les mesures nécessaires très tôt afin d’éviter à des enfants de vivre l’enfer sur terre pendant des décennies. Autres articles : Le Paris Normandie – La dépêche